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samedi 7 décembre 2024
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COP26 : protection des forêts et baisse des émissions de méthane

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Crédit : Pixabay

La 26e Conférence des Nations unies pour le climat a démarré avec la prise d’importante décision. Prévus jusqu’au 12 novembre 2021, les engagements devraient être plus concluants. Pour l’instant, plusieurs nations décident de protéger la forêt et de réduire les émissions de méthane. Le point dans cet article.

Deux importants engagements

Pour cette COP26, tout semble bien commencé dans l’ensemble. Deux décisions un peu attendues de tous sont déjà validées.

Diminution des émissions de méthane

Bien qu’on en parle moins, le méthane est l’un des gaz les plus polluants de la planète. Depuis l’époque préindustrielle à nos jours, on estime qu’il est responsable de 25 % du réchauffement climatique. Une initiative de l’Union européenne et des États-Unis pour la réduction de ce gaz a reçu l’approbation de 90 États.

D’ici à 2030, les émissions de méthanes devraient baisser d’au moins 30 %. C’est l’engagement qu’a pris plusieurs États dont : les États-Unis, la France, l’Irak, le Brésil et le Canada. C’est pour la première fois qu’une telle décision est prise à l’échelle mondiale. On déplore toutefois l’absence de la Russie, de l’Inde et de la Chine. Ces nations sontpourtant responsables de plus de 30 % des émissions.

En deuxième position après le CO2, le méthane est le deuxième gaz polluant le plus émis par les activités humaines. En effet, il est produit dans le secteur de l’élevage, de l’agriculture, par la production des déchets et l’utilisation des combustibles fossiles. Comparées aux effets du dioxyde de carbone, les conséquences des émissions du méthane sont 29 fois plus importantes sur une période de cent ans.

Ainsi, la réduction des émissions du méthane est importante pour atteindre l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique. Ceci faciliterait le maintien de l’élévation des températures à moins de 2 °C comme souhaité.

La protection des forêts

La protection des forêts d’ici 2030 est désormais un enjeu très important. Près de cent pays ont pris l’engagement de faire des actions dans ce sens. Parmi eux, on retrouve le Brésil, dont la politique environnementale à faire l’objet de débats houleux ces derniers temps. Au fait, les forêts sont nécessaires pour la lutte contre le changement climatique. Elles jouent un rôle important pour l’absorption des gaz à effet de serre.

Pour atteindre ce nouvel objectif, un financement de 16,5 milliards d’euros serait disponible sur plusieurs années. Pour certains environnementalistes, ces promesses sont bien minces face aux défis. D’autres estiment que le délai de 2030 ouvre la porte à 10 ans de déforestations. Ici encore, l’absence de la Chine est encore déplorée.

« Le reste du monde va regarder la chine en se demandant quelle valeur ajoutée elle apporte. Et, elle a perdu cette capacité à influencer des personnes à travers le monde et celles présentes ici à la COP, de la même manière qu’on pourrait le dire pour la Russie » a déclaré le président américain Joe Biden.

Le président chinois devrait intervenir en faisant un discours en vidéo, ce qui n’a plus été le cas. Pour cause, Xi Jinping évoque un manque de temps. Toutefois, un communiqué a été adressé par le gouvernement chinois. Malheureusement, aucune promesse n’a été faite pour la protection des forêts. Il est probable que la Chine continue et augmente son utilisation de charbon.

L’accompagnement de « l’Afrique du Sud »

Un « partenariat international pour une transition énergétique juste » a vu le jour. C’est une entente entre l’Union européenne, la France, le Royaume-Uni les États-Unis et l’Allemagne. Il s’agit d’une aide de 8,5 milliards de dollars en faveur de l’Afrique du Sud. En effet, le pays tire une grande partie de son énergie de l’utilisation du charbon. L’aide, disponible sur cinq ans, devrait permettre une transition énergétique plus aisée.

Outre l’apport financier, un accompagnement technique serait aussi disponible. L’Afrique du Sud a des objectifs nobles en matière de lutte contre le changement climatique. Il a d’ailleurs pris des décisions dans ce sens, au plan national. La plupart de ces résolutions entrent dans le cadre de l’accord de Paris.

Cyril Ramaphosa, le président sud-américain a affirmé par un communiqué gouvernemental que « le changement climatique est une menace existentielle pour tous et l’Afrique du Sud est engagée à prendre sa part dans la réduction des émissions mondiales. Ce partenariat est (…) la preuve que nous pouvons prendre des mesures ambitieuses pour le climat tout en accroissant notre sécurité énergétique, en créant des emplois et en profitant des opportunités d’investir, avec le soutien des pays développés ».

Quelques statistiques alarmantes

D’après un rapport de la Banque Mondiale « les migrations seront les plus importantes dans les régions les plus pauvres et les plus vulnérables aux aléas du climat ». Au total, on assisterait à un déplacement de près de 216 millions de personnes en quête de meilleure condition de vie d’ici 2070.

En tête des mouvements migratoires, on retrouve les populations de l’Afrique subsaharienne avec une estimation d’environ 86 millions de déplacés. En deuxième position se trouvent le Pacifique et l’Asie de l’Est (49 millions de déplacés). Les chiffres en Asie centrale et en Europe sont moins criards comparés aux autres régions, soit 5 millions de déplacés.

 

 

 

 

 

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