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dimanche 28 avril 2024
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Pourquoi la vignette Crit’Air va accélérer la fin du diesel ?

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Après avoir été privilégiées durant des dizaines d’années, les voitures diesel semblent avoir vocation à disparaître. En effet, la vignette Crit’Air limite de plus en plus les zones où elles peuvent circuler. De nombreuses villes à travers la France adoptent et élargissent leurs zones à faibles émissions. Aujourd’hui, des millions de véhicules sont concernés, notamment des diesels. Cela n’est pas près de s’arrêter. Découvrez de quelle manière la vignette Crit’Air semble ainsi accélérer la fin du diesel.

Comment fonctionnent les ZFE et la vignette Crit’Air ?

Après avoir été pro-diesel à partir des années 50, l’État fait aujourd’hui marche arrière. Ainsi, pour lutter contre la pollution liée au trafic routier et ses dommages sur la santé, les zones à faibles émissions (ZFE) ont été mises en place et renforcées depuis quelque temps un peu partout en France. Il est donc nécessaire de se procurer une vignette anti-pollution pour votre voiture si vous circulez dans toutes les villes concernées par la vignette Crit’Air, en faisant votre demande en ligne.

Dans ces zones, seuls les véhicules disposant d’une vignette Crit’Air d’une certaine catégorie sont autorisés lorsque le préfet instaure la circulation différenciée, lors des épisodes de pollution. Ce fameux sésame correspond ainsi à un certificat, utilisable dans les zones concernées sur le territoire. Il classe les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes en particules fines et oxydes d’azote.

Or, ces émissions polluantes proviennent principalement des véhicules diesel. Ainsi, la vignette Crit’Air les désavantage tout particulièrement par rapport aux modèles à essence. En effet, à ancienneté égale, ils se trouvent toujours dans une catégorie inférieure. Même les véhicules diesel les plus récents, avec des technologies antipollution de pointe, seront bientôt bannis de ces ZFE.

Pourquoi les voitures diesel sont-elles dangereuses pour la santé et l’environnement ?

La pollution engendrée par le diesel est pointée du doigt par les écologistes. Outre l’aspect environnemental, elle peut notamment être à l’origine de pathologies cardiovasculaires, respiratoires ou neurologiques. Ce sont généralement les foyers modestes, vivant près des axes routiers qui sont les plus concernés. Le diesel émet en effet une quantité importante de particules fines et d’oxyde d’azote, nocives pour la santé.

Cependant, il n’y a pas que les diesels qui sont concernés par les émissions polluantes. En effet, environ 16 millions de véhicules sont dans la ligne de mire de ces nouvelles exigences, soit 40 % du parc automobile français, dont 12 millions de diesels.

Quelles sont les villes concernées par les ZFE ?

Beaucoup d’automobilistes ne semblent pas encore bien au courant des zones à faibles émissions. Pourtant, elles ne touchent pas uniquement le centre-ville de quelques grandes agglomérations, mais bel et bien une large partie du territoire. Dans le Grand Paris, ce sont pas moins de 79 communes qui les appliquent. On en trouve aussi 11 à Lille et 26 à Grenoble.

À Lyon, à partir de l’été 2022, tous les véhicules Crit’Air 5 ou non classés seront interdits. D’ici 2026, ce sont les véhicules Crit’Air 4,3 et 2 qui seront progressivement bannis. Dans de nombreuses autres villes et régions, les changements débutent dès cet été. Dans ces zones, les véhicules les plus âgés, avec une vignette Crit’Air 3 et plus, ne pourront plus circuler.

Ces zones seront encore élargies prochainement. À l’horizon 2025, il s’agira de 131 communes autour de Paris, 58 autour de Lyon, 71 communes autour de Rouen… De nouvelles ZFE ont vocation a être créées, comme à Strasbourg, Toulouse, Montpellier, Marseille, Aix-en-Provence, Toulon, ou encore Nice.

Découvrez les mesures prévues pour limiter la circulation de voitures polluantes

Ces mesures qui limitent la circulation du diesel font monter la grogne chez les utilisateurs et différentes associations. « 40 millions d’automobilistes », à travers son porte-parole Pierre Chasseray, estime notamment qu’elles pénalisent surtout les foyers modestes, à qui appartiennent les véhicules les plus anciens.

De plus, une grande majorité du parc automobile actuel est composé de diesels et de voitures anciennes. Bernard Jullien, économiste spécialiste du secteur automobile, estime ainsi que les décisions ont été prises précipitamment. Il craint les réactions des utilisateurs, lorsqu’ils prendront conscience de la violence de ces décisions.

Pour autant, des mesures d’accompagnement sont prévues par certaines villes face à ces changements. À Lyon, par exemple, une offre de conseil en mobilité est prévue à destination aussi bien des particuliers que des entreprises et des salariés. La métropole prévoit également un développement des transports en commun, des pistes cyclables, des lieux de recharge électrique, de solutions de covoiturage et d’autopartage, avec un bonus pour ceux qui choisissent d’abandonner leur voiture.

Des solutions pour favoriser l’achat de véhicules moins polluants sont également étudiées, ainsi que la mise en place de plus de parkings P + R, permettant facilement de passer d’un mode de transport à un autre.

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