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Nicolas Krafft, ex-cadre international chez L’Oréal, parle du succès croissant de B Corps

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Les entreprises qui veulent faire certifier leurs engagements sociaux et environnementaux et l’ancrer a cœur de leur gouvernance choisissent de plus en plus souvent de devenir des sociétés de type B Corp. Le « B » est synonyme de « bénéfice ».

Nicolas Krafft, fort d’une carrière de plus de 20 ans au sein du groupe L’Oréal, nous explique que le mouvement vers une plus grande responsabilité sociétale et environnementale des entreprises n’est pas seulement nécessaire pour remettre l’humain et l’environnement au cœur de l’entreprise mais qu’il représente aussi une formidable opportunité de prospérité et de croissance. La performance économique et le développement durable vont souvent de pair », déclare Nicolas Krafft. « C’est pourquoi de nombreuses sociétés B Corp sont aussi des leaders dans leur secteur d’activité. »

Le mouvement B Corp a débuté en 2007 et il existe aujourd’hui plus de 3700 B corporations certifiées dans 74 pays avec un but commun : équilibrer le profit et le développement durable, non seulement en répondant aux normes les plus élevées de performance sociale et environnementale mais assurant aussi une grande transparence et engageant sa responsabilité juridique.

Une B Corporation est une société qui chercher à créer de la valeur non seulement pour ses actionnaires mais pour tous les acteurs et autres parties liées à son activité.

Pour obtenir la certification B Corporation, les entreprises doivent obtenir un score minimum vérifié dans le cadre d’une évaluation stricte de l’impact de l’entreprise sur ses employés, ses clients, la société civile et l’environnement.

Ces résultats sont accessibles au public sur bcorporation.net.  La transparence est un élément essentiel du processus de certification B Corp, ajoute Nicolas Krafft, soulignant que les consommateurs exigent de plus en plus des données fiables sur les pratiques durables d’une entreprise, qu’il s’agisse de l’utilisation de matériaux recyclés ou du choix de sous-traitants respectant des normes de travail équitables.

Les documents juridiques régissant les sociétés B sont également accessibles au public, et leurs conseils d’administration sont tenus responsables du bon équilibre entre les bénéfices réservés aux actionnaires, ceux partagés avec ses collaborateurs et le respect des objectifs de développement durable.

La certification B Corp. est gérée par l’organisation à but non lucratif B Lab. Selon Nicolas Krafft, les consommateurs sont de plus en plus exigeants quant au respect des engagements d’une entreprise et exigent des comptes. En échange, selon M. Krafft, ces entreprises inspirent une véritable fidélité autant auprès de leurs collaborateurs et de leurs clients.

Selon M. Krafft, les sociétés B Corp n’attirent pas seulement l’attention des consommateurs mais aussi des investisseurs. Il note que des financiers de premier plan, comme Larry Fink, président-directeur général de Blackrock, ont déclaré publiquement que la réussite des entreprises dépendait en partie de leur adhésion au développement durable et de leur « contribution positive à la société ».

De son côté, Matthew Weatherley-White, Directeur Général et propriétaire du Caprock Group, a qualifié ces « actifs incorporels » que sont les engagements environnementaux et sociaux des entreprises de « partie de plus en plus importante de la valorisation d’une entreprise ». Il ajoute : « B Lab offre aux investisseurs une approche très innovante de la gouvernance d’entreprise : c’est la première boîte à outils qui permet d’aider le management à se concentrer sur une création de valeur pérenne et qui définit « la bonne manière de faire des affaires » ; c’est aussi une illustration de l’ADN d’une entreprise durable pour les analystes et les auditeurs qui ne connaissent souvent rien au développement durable.

Un certain nombre d’entreprises B Crop sont devenues des leaders dans leur secteurs respectifs autant par leur performance économique que par leurs engagements. Nicholas Krafft présente ci-dessous cinq exemples de sociétés B Corp : Patagonia, TOMS, Burton, Leesa et Ben & Jerry’s.

Patagonia

L’entreprise de vêtements outdoor Patagonia a été la première entreprise de Californie à obtenir la certification B Corp en 2011. Patagonia a atteint un score B Impact de 151,4 sur 200, ce qui en fait l’une des B Corps les plus performantes, et a été honorée à plusieurs reprises en tant que lauréate du prix « Best for the World ».

Par le biais de « 1% for the planet », Patagonia a, depuis 2002 , fait don de plus de 200 millions de dollars à diverses causes environnementales. Le fondateur de Patagonia, Yvon Chouinard, a déclaré à Fast Company: « Nous nous sommes engagés à ne plus utiliser de combustibles fossiles d’ici 2025. Nous investissons dans des entreprises qui travaillent à la culture de fibres naturelles, c’est-à-dire de produits fabriqués à partir de plantes plutôt que de pétrole. Nous ne nous contentons pas de réduire notre impact environnement au sein de notre entreprise ; nous faisons aussi le tour de nos fournisseurs et les convainquons d’utiliser des énergies plus propres. Puis nous continuons à travailler à la sauvegarde des grandes zones de la planète qui captent beaucoup de carbone. »

En consolidant son statut d’entreprise soucieuse de l’environnement, Patagonia a également su préservé sa place dans le cœur des consommateurs. En 2017, l’entreprise déclarait un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars.

TOMS

TOMS est une entreprise de chaussures et de vêtements qui a été très tôt reconnue pour son engagement social et qui a depuis consolidé sa place de leader en matière de développement durable. L’entreprise utilise des matériaux respectant des normes environnementales stricte, comme l’utilisation de teintures végétales et de montures de lunettes biodégradables et réduit ses déchets et sa consommation d’énergie. Elle s’est engagée à utiliser 100 % de coton durable d’ici 2025, à s’approvisionner à 100 % en emballages provenant de forêts gérées de manière durable et à améliorer en permanence son empreinte carbone.

Jim Alling, PDG de TOMS, a déclaré : « Chez TOMS, nous avons toujours cru que s’efforcer de bien faire les choses pour les personnes et les lieux que nous touchons, n’aboutira pas seulement à un impact social positif, mais aussi à de meilleurs résultats économiques. Nous sommes fiers d’être associés à d’autres entreprises qui ont pris l’engagement de fonctionner en tant que B Corps et nous espérons que beaucoup d’autres nous rejoindront. »

Burton

La société de snowboard Burton a rejoint les rangs de B Corps en 2019 et est la première entreprise de snowboard à le faire. Parmi leurs nombreuses initiatives environnementales, il faut noter sa participation à l’initiative « Protect Our Winters » et sa volonté de réduire les déchets dans les décharges grâce au programme Pass Along. En 2020, Burton a lancé sa nouvelle gamme « One World » regroupant des vêtements de snowboard fabriqués à partir de rPET et de bouteilles en plastique recyclées, ainsi qu’un film mettant en avant les engagements environnementaux des snowboarders.

La Codirectrice Générale de Burton, Donna Carpenter, a déclaré : « Burton a toujours représenté plus que le snowboard… Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises doivent s’affirmer et s’exprimer sur des questions qui ont un impact sur le monde que nous partageons tous. C’est pourquoi nous sommes tous très fiers de rejoindre la communauté B Corp, qui partage notre engagement à concilier développement durable et performance économique. »

Leesa

La société de matelas Leesa a été certifiée en tant que B Corporation en 2018. L’entreprise s’est engagée dans le développement durable dès sa création et a lancé très tôt son programme One-Ten par lequel elle fait don d’un matelas pour dix matelas vendus et One-Earth dans le cadre duquel elle plante un arbre pour chaque matelas produit.

L’entreprise a désormais fait don de plus de 32 000 matelas et s’est engagée à planter 1 000 000 d’arbres d’ici 2025. « Chez Leesa, nous sommes fiers d’être une entreprise qui a du cœur et de l’âme et nous continuerons à nous efforcer de rendre le monde un peu meilleur que nous l’avons trouvé », écrit-elle à la suite du renouvellement de sa certification.

Le modèle de Leesa a attiré l’attention des investisseurs. En 2017, la startup a levé 23 millions de dollars auprès du détaillant de produits naturels Seventh Generation. Le PDG de Seventh Generation, John Replogle, a déclaré : « Pour continuer à se développer, l’entreprise devra utiliser la science du sommeil et le design. C’est un enjeu de taille. Mais il est utile que sa mission fondamentale et sa marque trouvent un écho très positif auprès des consommateurs et qui justifient un positionnement prix premium.’’   

Ben & Jerry’s

Le géant de la crème glacée Ben & Jerry’s s’est engagé à prendre soin de la planète depuis sa création en 1988. L’entreprise a été la toute première à obtenir la certification B Corp.

L’entreprise s’est positionnée comme un acteur de premier plan sur les questions environnementales et a fait récemment appel à une start-up appelée CoClear pour analyser le cycle de vie de ses produits.

Elle a appris que chaque pinte de crème glacée équivalait à deux livres d’émissions de dioxyde de carbone et a pris des mesures significatives afin de réduire cet impact, notamment en réduisant le temps de transport et en développant de nouvelles technologies agricoles permettant de diminuer la quantité de méthane émis par les vaches. « Si nous voulons inciter le public à réduire sa propre empreinte carbone, nous devons comprendre quelle est notre propre empreinte et élaborer des stratégies de réduction », explique Andrea Asch, responsable des ressources naturelles chez Ben & Jerry’s.

Les clients ont répondu présents :  les ventes de crème glacée sont en plein essor et Ben & Jerry’s est en tête du peloton, déclarant plus de 681 millions de ventes en 2019.

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